Une journée complète passée avec Cristina Cordula, pour un relooking de haut niveau : le fameux Haut relooking
Cristina s'est occupée de moi et m'a donné des tonnes de conseils, riches, simples, accessibles, mais qui font toute la différence une fois appliqués.
Je vous résume cette journée bien chargée, dense et appréciable :
Une journée de rêve avec Cristina !
Une journée de rêve avec Cristina ! - la suite
En préambule à cette petite histoire, je tiens à préciser : Rencontrer des "peoples" de télé réalité ne me fait ni fantasmer, ni baver, ni sauter de joie... je m’en fous
Je ne suis pas désespérée sur mon physique, il faudrait peut-être... mais non, je suis assez bien dans ma peau.
Ceci étant posé, je vous raconte... (j’ai peur que cela soit un peu long mais bon on a le temps, non ?)
Il y a quelques mois, plusieurs amies de la blogosphère ont rencontré la relookeuse de M6, Cristina Cordula pour la sortie d’un de ses bouquins. Elles sont toutes revenues avec des "ah", des "oh", des "elle est tellement sympa"... bref conquises les minettes. Donc quand la Dame a eu besoin de modèles pour son nouveau livre, et qu’elle avait du mal à trouver, les copines ont lancé des appels sur leurs blogs et une d’entre-elles m’a dit pourquoi tu n’y vas pas ? Il faut préciser que le thème dudit bouquin est le relooking des rondes (oui, vous savez ce mot politiquement correct pour ne pas dire grosses). Et oui, je suis dans la cible...
Après réflexion, je me suis dit pourquoi pas en effet. Moi, mon moteur est de pouvoir vivre des expériences sympas, originales et amusantes. Et passer une journée avec la Dame, à me faire chouchouter, coiffer, maquiller, habiller, cela pouvait être sympa, non ? Alors c’est avec le sourire que j’ai envoyé une photo, puis je suis allée au casting.
Au casting, justement Madame Cordula était là entourée de son assistante, de l’éditrice et de la photographe. J’ai été regardée sous toutes les coutures et là j’ai eu un coup de foudre... pour Laurence et son appareil photo. Cette fille respire la joie de vivre Rock’n Roll (en plus elle m’a dit que j’avais de belles fesses, et ça ... bref je m’égare). Et tout d’un coup, j’avais vraiment envie de vivre l’expérience, parce que je savais que cette fille allait tout faire pour me rendre jolie. Je parle toujours de Laurence, là, parce que Dame Cristina était gentille mais pas chaleureuse du tout, et avait déjà décidé en moins de 5 secondes à quelle sauce j’allait être mangée.
Et puis... j’ai appris que j’étais retenue... bon je ne vous cache pas que mon nombre de followers twitter et mes blogs qui marchent plutôt très bien ont bien aidé au choix (une reflexion faite plus tard me l’a renvoyé en pleine figure).
Alors entre l’annonce de la nouvelle et le jour du relooking, pas folle la guêpe, j’ai fait une petite recherche sur le coiffeur à qui j’allais offrir ma tête. Et là que du bon... Massato est un coiffeur réputé et sur son site il est indiqué dans mauvais français traduit du japonais, que l’homme privilégie le dialogue, le conseil, vos habitudes de coiffage et la nature de vos cheveux. Donc tout va bien ! Car oui mes cheveux, c’est un peu mon obsession.
Alors, le fameux jour arrive et j’arrive toute guillerette à l’heure au Salon. Toute l’équipe arrive aussi, oui il en faut du monde. Laurence et son adorable Antonin en charge de l’image et de la mise en lumière, l’éditrice, et Dame Cordula et son assistante. Je me sens un peu seule, je ne sais pas trop où aller, que faire, pour l’instant je n’existe pas pour Cristina. Il est tôt, chacun demande un grand café, moi aussi, tout le monde en a un, pas moi... pas grave... plus tard, j’ai fait du charme à la mignonne assistante de Massato et j’ai eu un thé.
Puis Massato arrive, regarde les photos prises au casting, me regarde, me fait comprendre que je ne ressemble à rien. Bon il faut dire qu’il n’avait vraiment pas tort, il y avait eu les vacances, l’annonce de ce relooking, et je n’avais pas rendu visite à ma coiffeuse préférée depuis presque deux mois, j’avais d’immenses racines blanches, pas de coupe et mon roux était queue de vache... Mais bon, j’étais entre de bonnes mains...
Puis Dame Cristina est arrivé et ils ont commencé à parler ensemble comme si je n’existais pas... j’entendais "elle ressemble à une sorcière"... "elle a une boule dans le dos, il faut la cacher avec les cheveux"... (moi qui n’était pas désespérée je le devenais) et puis, et là horreur malheur... j’ai essayé d’ouvrir la bouche... oh j’avais juste envie de ce dialogue que l’on me promettait... j’ai essayé de dire qu’il ne fallait pas croire que mes cheveux était souples car là j’avais un brushing, que mes cheveux étaient une calamité car ils ne frisent pas ils moussent, que je suis nulle dès que j’ai un sèche-cheveux et une brosse à la main, que les cheveux courts c’était vraiment une galère pour moi... en fait leur expliquer ces cheveux que je connais si bien depuis 46 balais... bref des détails...
Et là, je les ai vu se regarder complices, éclater de rire, se foutre ouvertement de moi et... tout d’un coup j’ai vu le visage de Cristina se fermer, se positionner à 2 cm du mien, et m’engueuler dans une colère froide... en résumé, j’avais accepté d’être là et je n’avais qu’une chose à faire me taire (c’était qui la sorcière là ?).
Et comme une gamine, oui, j’ai fermé ma gueule... j’aurai pu (du ?) partir, mais je crois que finalement je suis une fille gentille et polie, qu’effectivement je m’étais engagée, qu’une équipe était là, et je me suis sentie incapable de réagir. Et dans ma tête, je suis partie dans un processus qui ferait j’attendrai que cela se passe, avec le sourire... Un jour, je serai une bad girl... un jour...
Et puis là le Maitre a coupé, coupé, coupé et moi intérieurement je pleurais, pleurais, pleurais car je savais que jamais je pourrais me recoiffer...
Puis est venu, le temps de la couleur... il faut vous expliquer que Cristina avait pris en horreur mon roux... qu’elle appelait rouge... orange j’aurai à la rigueur accepté mais rouge, non Cristina... pour une relookeuse qui connait si bien les couleurs, c’est pas top... tout ça pour dire que ce roux qui fait ma personnalité, voire ma signature allait disparaitre.
Je me suis demandé un moment si j’étais arrivée brune, elle n’aurait pas choisi le roux, parce que le principal pour elle, c’est que sur la photo, cela change radicalement.
Donc, la coloriste m’a pris en main, tout en bavant méchamment sur les coiffeurs qui avaient osé me faire une telle couleur. Mais pas de panique, elle, elle était pro et elle allait vite faire disparaitre tout ça dans un brun chaud. Et c’était parti... et effectivement, finie la flamboyance, me voila brunette.
En revanche, Mademoiselle la Coloriste hyper pro, vous n’auriez pas oublié que j’avais des racines blanches et le reste en roux quand vous avez appliqué uniformément votre formule magique ? Résultat, j’ai une couleur à étages, c’est charmant, vraiment... mais c’est certainement votre magic touch !
Puis Maitre Massato est revenu avec ses ciseaux et a recoupé, recoupé, recoupé... là c’est bizarre mais je n’avais plus cette fameuse boule dans le dos à camoufler (qui je dois vous le dire n’existe pas mais qui depuis m’obsède).
Et Cristina dans tout ça ? Bah, pas super présente, il faut dire qu’il fallait qu’elle revoit sa coupe, fasse passer un casting, overbookée... et puis quand même... à la fin, elle est arrivé, sourire aux lèvres... oui, Dame Cristina a toujours le sourire quand elle est en représentation et qu’un appareil photo est braqué sur elle... et m’a sorti son célèbre "Mé Tou é Magnifiiiik"... j’ai dit oui... "tellement plus classe"... j’ai dit oui... (vous savez le fameux processus, qui m’oblige à acquiescer avec le sourire) mais non en fait...
Soyons très honnête, la coupe est bien, la couleur me va mais... comme m’ont dit plusieurs amies, "tu es mignonne mais tu es devenue classique, plus passe-partout, plus banale"... voilà voilà voilà... c’est donc ça se faire relooker, ne pas prendre en compte 30 secondes la personnalité ? J’ai l’impression d’être dans la peau d’une autre, plus tristoune... En plus, ils avaient tellement lissé que j’avais l’impression d’avoir pris 10 ans de plus, alors que moi ce genre de coupe, je la vois chiffonnée, sauvage, pour donner du peps, de la vie...
Et puis surtout, avec ma nature de cheveux, elle est incoiffable cette coupe de retour à la maison ! Et ça, ce n’est pas très fair-play de leur part... car ils devraient penser qu’une fois la photo faite et bien la vie reprend, et elle doit reprendre avec le sourire et le bien-être... et là moi le matin, je galère, je perds du temps, je peste, je déprime...
Allez sourire... Comme m’a dit Cristina, le cheveux cela repousse et la couleur cela se change... oui oui oui mais au fond, Cristina, c’est pas un peu bizarre, cette réflexion, si tu es aussi sure de toi ????
Bon passons au truc qui lui peut n’être que cool... les conseils et les tenues... Cool, vous croyez ça ? Bah pas tant que ça mais on verra ça la prochaine fois...
Donc c’est avec ma nouvelle tête, que nous allions vers la suite des festivités. Et la suite se passerait dans les bureaux de Cristina. Nous avons donc pris le métro...
Nous avons donc pris le métro, et le hasard a fait que je sois assise à coté de Cristina. Je voyais bien que cela la chiffonait car je l’avais séparé de son assistante adorée. Oui car Cristina a une assistante, qui on le sent bien a une admiration quasi dévote pour l’ancienne mannequin. Son rôle, entre autres, prendre toutes les notes qui permettront d’écrire le bouquin (elle a noté par exemple qu’il fallait absolument camoufler la bosse de mon dos, bon je lui ai gentiment expliqué que ça il fallait éviter que cela apparaisse puisque cette bosse était imaginaire, merci)(oui parce que tu pensais que c’etait Cristina qui prenait les notes ?). Et cerise sur le gâteau, les deux inséparables parlent continuellement en portugais devant vous... c’est très gênant et assez impoli quand vous même vous ne comprenez pas cette langue...
J’étais donc à coté de Cristina, assez contente, moi, d’avoir enfin un moment avec elle, j’ai donc essayé d’engager la conversation... j’ai très vite abandonné... que voulez-vous, je n’étais pas dans leur trip des défilés de la fashion week, et surtout, c’est à cause moi qu’elle en ratait... je suis désolée...
Bon arrivées chez Cristina, nous sommes passées au relooking vêtements. Et pendant que les autres mangeaient, je devais essayer les tenues choisies. Oui, heureusement que cette histoire de cheveux m’avait réellement coupé l’appétit car peu lui importait si j’avais soif ou faim car m’a-t-elle expliqué, nous avons un timing serré... bon elle, en plus ne se nourrit que d’une canette de Coca Light... donc forcément...
Dans mon imaginaire naïf, j’avais cru, que les vêtements avait été choisis par Dame Cordula pour moi... en fonction bien sur de ma morphologie, de ma personnalité, de mon mode de vie... Mais quelle bétasse, je fais... en fait, Cristina découvre en même temps que moi les différentes pièces. Oui, c’est une autre jeune femme, qui travaille avec elle, qui fait le tour des boutiques alentours (quartier très chic) et qui se fait prêter des vêtements pour la journée. C’est un peu le coup de loto, et il faut faire avec, et surtout ne pas les froisser, faire attention aux étiquettes et aux anti-vols.
Donc là on me demande d’essayer une jupe avec des collants, puis on enlève le tout pour un pantalon, puis on remet, puis on enlève, et là, royale sur son canapé, elle décide, sèche, coupante, cassante. Et à un moment, j’ai du oublier qu’il fallait que je me taise, j’ai du dire, "ça c’est joli", ou "je ne suis pas habituée à cette couleur", mais juste comme ça pour faire la conversation, car elle m’a dit d’aller attendre à coté... bon punie...
Alors que dire des vêtements... que la plupart, je ne les aurais même pas regardé ou avec horreur, que certains même ma grand-mère ne les aurait pas porté tellement c’était vieillot, mais bon j’étais là pour bousculer mais habitudes donc cela, je le prenais avec sérénité...
En revanche, je n’oubliais pas un des buts premiers pour avoir accepté cette journée, avoir des conseils et aussi des adresses pour trouver des vêtements sympas, modernes que je pourrai acheter, car au delà d’une certaine taille ce n’est pas toujours facile, facile... Et bien pour les envies de shopping, il faudra que je repasse... tout venait de boutiques affreusement chères et pas adaptées du tout, du tout, à mon budget... Non, Cristina, je n’ai pas les moyens de m’acheter un petit top à 180€... oui, pas facile pour toi à comprendre, toi qui a paradé devant nous avec ton nouvel imper Prada !
Puis, j’ai eu le droit d’entrer à nouveau, et là, comme par magie, elle a repris son ton "je suis le centre d’attention", chaleureuse et gentille pour me donner pendant 5 minutes ses fameux conseils qui vont changer ma vie... Bon donc je suis un H (alors qu’au casting, elle avait répété de nombreuses fois, c’est un X, c’est un X...) (les habituées de ses conseils comprennent certainement, moi je ne sais toujours pas ce que c’est) et il faut que je porte des pantacourts pour montrer mes chevilles, des chaussures décolletées et pas de ceinture... voilàààà ! Merci Madame Cordula !
Puis avant de passer mes déguisements, oups pardon, mes tenues, séance maquillage. J’étais contente, fillasse que je suis, j’adore ça ! Donc j’écoutais avec gourmandise, Cristina et la gentille mignonne maquilleuse de chez Mac discuter des différents looks. Et là, comme j’ai une mémoire de poisson rouge, j’ai dit un truc certainement très naze du genre "J’aime beaucoup les yeux charbonneux" quand elles en ont parlé. Bien sur, j’ai tout de suite mordu ma langue quand Dame Cordula m’a dit très gentiment (hahahaha) "Tu nous laisses travailler !"... oups pardon, je m’en vais...
Heureusement, pendant les séances de maquillages, l’ambiance était à nouveau à la détente, voire aux fous rires grâce à Laurence qui n’est pas la dernière pour sortir des conneries !
Pendant ce temps là, je redevenais invisible pour Dame Cordula qui est très occupée avec sa banquière, sa juriste, sa comptable, ses discussions en portugais sur les défilés...
Pendant les séances de photos des looks, je me suis demandée pourquoi tant de filles veulent être mannequin, c’est fatigant et pas drôle (surtout quand tu ne te sens pas à l’aise dans les vêtements). Bon cela aurait été moins fatigant, si les lieux pour les séances photos avaient été repérés au lieu de nous faire arpenter tout le quartier dans tous les sens...
Et puis il y a eu l’histoire des bracelets... Je ne porte que très peu de bijoux sauf des petits bracelets extrêmement fins qui ont tous une valeur hautement symbolique. Je ne les quitte jamais parce que justement ils ont tous une histoire forte, je le répète, ce ne sont pas des bijoux mais des symboles. Certains, je ne peux pas les quitter car ils sont attachés par un petit noeud. Et là, tout d’un coup ils sont devenus un problème, il fallait que je les enlève. Je refuse. Mais chez Cristina et son assistante dévouée, cela devenait une obsession. Et devant leur insistance lourde, j’ai du enlever ceux qui pouvaient l’être.
Et là, l’assistante a voulu imiter sa boss et m’a durement laché "mais comment peux-tu mettre cela ! C’est moche ! et c’est tellement à l’encontre de tous les conseils de Cristina !"
Oui Mademoiselle, tu as le droit de penser que c’est moche (parce que Cristina le pense), mais moi cette mocheté, elle symbolise mon fils décédé et quoi que pense Dame Cordula, cela ne me quittera jamais. Devant mon refus, il fallu trouver un gros bracelet pour camoufler, ou que je prenne des positions non naturelles pour que ce fameux poignet horrible ne soit pas au premier plan... Triste...
Donc, Cristina, j’ai été déçue... pour moi le deal, c’était je te prête (oui gratuitement) ma silhouette, mes rondeurs pour que tu puisses mettre ton nom sur un livre, qui t’assurera promo et feux de la rampe et toi, tu t’occupes de moi, avec chaleur, et surtout empathie. Oui car ton boulot, normalement c’est d’aimer les gens pour les sublimer. Là, ce n’est pas de toi qu’il s’agit, c’est de nous... là toi, tu dois t’effacer... tu dois nous guider, et surtout faire en sorte que tout soit pensé pour nous. Que les vêtements soient choisis en fonction de nous et non en fonction des prêts consentis dans des boutiques inabordables, que les coiffures puissent avoir une vie après notre douche car nous n’avons pas toute un coiffeur à domicile, et surtout que l’on prenne en compte notre personnalité, notre façon de vivre...